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Le Sapela entre au centre de détention pour une grande première

Pour la première fois, le Sapela a signé une convention pour intervenir au sein du centre de détention de Salon.

Sabry Beldjelali de la direction interrégionale, Alain Muzi, directeur du centre de détention, Jean-Michel Cubilier, président du Sapela basket 13 et Georges Vialan, président de l'Asces.

Des paniers de basket vont y être installés et un éducateur du club ira s'occuper d'un groupe de détenus. ll ne manquait peut-être qu'une corde à l'arc du Sapela. Alors que le club de basket intervient dans les écoles, les collèges et les quartiers, il ira cette fois au coeur du centre de détention de Salon dès la mois de juillet. Mercredi dernier, la convention liant le centre de détention, le Sapela et l'association socio-culturelle et sportive du Centre de détention a été officiellement signée. La concrétisation d'une idée germée il y a 6 mois dans la tête de Lionel Huches, surveillant moniteur de sport et joueur en Pré-nationale avec le club. «C'est vrai que cette idée lui tenait à coeur, rappelle Jean-Michel Cubilier, co-président du Sapela. On a dit oui immédiatement. Car on a l'impression de s'inscrire dans un projet utile, d'aider certains détenus à sortir dans de meilleures conditions. C'est un rôle que l'on a à jouer.»
A partir du mois de juillet, le club interviendra donc un lundi sur deux au centre de 9h à 11h30. L'éducateur sportif Daniel Dauphin, Brevet d'Etat, mènera des séances d'initiation avec les moniteurs de sport. L'effectif sera limité à 8 ou 9 joueurs. Après une pause en août, l'activité reprendra en septembre.

De nouveaux panneaux à mettre en place

Bien sûr, cette pratique du basket reste conditionnée à la mise en place de nouveaux panneaux de basket, les anciens ayant été enlevés en juillet 2010 car ne répondant plus aux normes de sécurité. Et là-aussi, le partenariat entre l'établissement, le club et l'association va permettre d'aller très vite. L'association socioculturelle et sportive (présidée par Georges Vialan) et le Sapela se sont engagés à financer l'achat des panneaux (pour un coût avoisinant les 650 euros pièce) alors que le centre de détention s'occupera de l'installation. La preuve que le sport fédère toujours autant et qu'il reste un axe majeur de socialisation et de réinsertion. «On mise sur le sport comme vecteur de préparation à la sortie, souligne Alain Muzi, directeur du centre depuis un an. Car il porte en lui les valeurs essentielles : respect des lois du jeu, respect de l'arbitre, de l'adversaire, discipline, collectif, hygiène de vie. Et puis pour nous, il s'agit aussi de montrer que le centre n'est pas un territoire isolé dans la ville.»

S'entraîner pour les Jeux Olympiques pénitentiaires

Le travail de fourmi au quotidien des moniteurs de sport de l'établissement trouve aussi tout son sens dans la matérialisation de cette convention. «Il faut valoriser leur action, insiste Alain Muzi. Par cette convention, on va même au-delà de notre mission.»
Des moniteurs de sport qui ont en outre le souci du passage de témoin. Car si c'est Lionel Huches qui a rapproché le basket du centre de détention (il a depuis été muté), Alexandre Chemloul a poursuivi l'aventure avec l'aide de Sabry Beldjilali, de la direction inter-régionale Paca-Corse. Avec comme première pierre à l'édifice basket la participation à un tournoi national regroupant 18 établissements pénitentiaires à Bercy au mois de mai. Les 3 joueurs, encadrés de 2 moniteurs, étaient sortis deux fois du centre pour s'entraîner à Saint-Côme. Et ils ont pris au final la 9ème place (sur 18 équipes) du tournoi. Alors que désormais un groupe de 8 à 9 joueurs va pouvoir s'entraîner, un autre nouveau défi se profile : les Jeux Olympiques des prisons organisés du 10 au 14 septembre à Fréjus. Comme quoi, le basket est bien parti pour être un moteur de la préparation à la sortie. Un outil de plus pour réinsérer et espérer des lendemains meilleurs pour les détenus les plus motivés.

Alexandre VALERA (Le Régional)

Des entraînements de basket au centre de détention

Daniel Dauphin

Le Sapela basket 13 s'engage à intervenir au centre de détention Les pieds qui trépignent. La main qui démange. Et une furieuse envie de monter au panier. Depuis qu'ils ont participé au tournoi de basket de Paris Bercy en mai dernier, les détenus du centre de détention de Salon attendent avec impatience de poursuivre leurs exploits sportifs au sein de la prison. Il faut dire qu'avec à peine deux jours d'entraînement aux côtés des pros du club Sapela Basket 13, le centre de Salon a fait des prouesses et s'est hissé à la 8e place sur 18 de cette compétition.
"C'est à ce moment-là que le partenariat a commencé à prendre forme", commente Georges Vialan, le président de l'Asces (Association socioculturelle et sportive du centre de détention). Le sport est une excellente école du respect de l'autre et des règles.

Sabry Beldjelali de la direction interrégionale, Alain Muzi, directeur du centre de détention, Jean-Michel Cubilier, président du Sapela basket 13 et Georges Vialan, de l'Asces ont scellé l'accord.

Une convention signée entre l'Asces, le Sapela Basket 13 et le centre de détention vient donc sceller l'engagement de faire entrer le basket dans la cour de la prison. Il y a quelques années des panneaux de basket étaient bien installés dans la cour mais depuis juillet 2010, ils ont été enlevés car ils ne répondaient pas aux normes de sécurité. "La loi pénitentiaire de 2009 régit les activités en.prison et préconise là pratiqué au sport, argumente de son côté Alain Muzi, le directeur du centre de détention salonais. Si le basket n'est pas le sport favori, il devient de plus en plus médiatique et permet aux détenus de trouver un équilibre avec le respect des règles et des autres". Grâce à cette nouvelle union, des panneaux neufs vont être installés dès le 2 juillet prochain. Un sera financé par l'association Asces et l'autre par le club Sapela qui s'engage également à mettre un entraîneur, Daniel Dauphin BEE1, à la disposition des détenus tous les quinze jours. "Un geste plein d'espoir" pour le président de l'association socio-culturelle et sportive du centre de détention, qui espère grâce à ce coup de pouce, envoyer une équipe de basket formée au sein du centre de détention, aux jeux olympiques pénitentiaires qui se dérouleront à Fréjus en septembre prochain. "Nous allons essayer de commencer les entraînements dès le mois de juillet, promet le président de Sapela. Un entraînement intensif l'été qui deviendra bimensuel, une fois l'échéance de la compétition passée, qui devrait donner l'impulsion aux détenus de se réinsérer. Avec un entraîneur professionnel mais aussi grâce à l'aide de deux surveillants moniteurs de sport basés à Salon qui travaillent au quotidien avec les détenus "Il n'y aura pas que le foot et la musculation qui occuperont les journées", reprend Sabry Beldjiïali, responsable sport au sein de la direction interrégionale des services pénitentiaires. C'est en effet grâce à Lionel Huches, surveillant moniteur de sport mais aussi membre du Sapela Basket 13, que l'idée d'offrir une plus large palette d'activités aux détenus (en réintroduisant notamment le basket en prison) est née. Le basketteur a eu l'idée de se rapprocher du tissu associatif local et le reste à suivi.
" On travaille déjà dans les écoles et les quartiers, alors on s'est dit pourquoi pas aller auprès des détenus puisqu'on a les moyens et les compétences pour le faire", assure le président du club Sapela Jean-Michel Cubilier. "C'est important de montrer qu'à l'extérieur on s'occupe aussi des détenus pour préparer leur sortie", remercie quant à lui George Vialan, le président de l'Asces. L'association socio-culturelle et sportive du centre de détention de Salon développe depuis 1991 des activités dans les domaines éducatif, culturel et sportif. Elle s'engage aussi dans des actions favorisant l'adaptation des personnes détenues, la prévention de la récidive et travaille à la paix sociale. Récemment, c'est un partenariat avec la Ville qui a permis de mettre au vert les détenus. Le service des espaces verts de Salon soutient et aide les prisonniers à la création d'un jardin potager.

Alexandra THEZAN (La Provence)

Tournoi de basketball pénitentiaire à Bercy

Quitter les murs de la prison, le temps d'un tournoi de basket, c'est l'objectif de la 3ème édition du challenge national de basket pénitentiaire, organisé ce vendredi au palais omnisport de Bercy. 38 équipes venant d'établissements de toute la France participent à ce tournoi.
Deux heures d’aération, deux heures pour se défouler. Ces détenus ont reçu la permission de quitter leur cellule pour un entraînement de basket. A la maison d’arrêt de Nanterre, ils ont droit dans le meilleur des cas à une séance de sport par semaine. Quatre d’entre eux participent à un tournoi de basket inter établissements, organisé au Palais omnisport de Bercy. Sélectionnés en fonction de leur comportement, ils sont libérables dans peu de temps. Condition requise : être déjà condamné. L’autre motivation, c’est la perspective de voir leur famille dans les tribunes. Un moniteur de sport est avec eux sur le terrain. Les équipes de quatre mêlent personnels pénitentiaires et détenus. Les effets sont bénéfiques donc, mais limités surtout dans un contexte de surpopulation carcérale. Cette maison d’arrêt de compte 900 détenus pour près de 600 places.

Yves COUANT

Le Challenge National de Basket Pénitentiaire

Les 10 jours du Basket à Paris du 11 au 20 mai 2012.

Pour la troisième année consécutive, la Fédération Française de BasketBall offrira l'opportunité à plus d'une centaine de détenus de fouler le parquet de Bercy.

A l'occasion du Challenge National de Basket Pénitentiaire qui se déroulera le vendredi 18 mai, ce sont près de 40 équipes qui se rencontreront toute la journée lors d’un grand tournoi de 3 contre 3.

Chaque équipe sera composée de 4 joueurs (1 membre de l'administration et 3 détenus) et les rencontres se dérouleront en libre arbitrage, une façon d'apprendre les règles et la maitrise de soi.

Dix-huit établissements seront présents : Fleury Merogis, Fresnes, Meaux, Nanterre, Poissy, Porcheville, Réau, Villepinte, Chateaudun, Orléans, Reims, Villenauxe, Laon, Bourg en Bresse, Grenoble-Varces, Roanne, Salon de Provence et Lons le Saulnier relevant

des Directions Interrégionales des Services Pénitentiaires de Paris, Dijon, Lille, Lyon, Marseille et Strasbourg.

Comme l'an passé, les rencontres seront ouvertes au public et offriront ainsi une visibilité sur cet événement unique en France.

Les Cadets au sommet!

All Star Collèges/Lycées 2012